À la fin du XIXe siècle, dans l'ambiance revancharde qui suivit la défaite de 1870 face aux Allemands, toutes les villes voulaient leur caserne.
En 1848, le conseil de Saint-Yrieix avait été consulté par le sous-préfet sur l'éventualité d'une garnison et s'était déclaré intéressé. Cinquante ans plus tard, la ville obtint enfin sa garnison engageant une dépense de 634 000 F empruntés pour trente ans à la Caisse des Retraites. La construction d'une caserne demandait l'aménagement des abords, celui d'un champ de tir de 32 ha à Nègreloube et d'un champ de manŒuvre de 18 ha à la Seynie.
L'édifice fut achevé en 1903 mais n'allait être utilisé que pendant dix-sept ans. Le principal locataire fut le 1er Bataillon du 63e de Ligne. Après la fin de la Première Guerre Mondiale, le service militaire fut ramené de trois ans à dix-huit mois ; il y eut donc moins de soldats et la caserne de Saint-Yrieix n'était plus utilisée en 1920.
Après diverses négociations entre le Ministère des Finances, de la Guerre, de l'Instruction Publique et la municipalité, la ville put racheter en 1922 tous les bâtiments. La caserne fut transformée en une école de 22 classes avec 22 logements de fonction.
L'opération coûta 530 000 F pour l'acquisition et 430 000 F pour les transformations. La première rentrée eut lieu en 1925.