Construite au XVIe siècle, au côté d’un logis et d’une porcherie, la grange abritait sous un même toit, une aire à battre et une remise de matériel agricole, un fenil, une étable, une écurie et un poulailler.
Cet ensemble, dit « ensemble rural de la Rivière » fut classé au titre des Monuments Historiques le 25 janvier 1996, en raison de son importance ethnologique et sa rareté dans le patrimoine vernaculaire français.
Alors que l’édifice oval menaçait de tomber en péril, une première phase de travaux de restauration avait été menée par la Communauté de Communes du Pays de Saint-Yrieix en 2007 et 2008. D’un montant de 300 000 €, les travaux ont porté sur la remise en état des murs et de la charpente. Le programme de sauvegarde prévoyait également la réfection de la toiture en chaume, conformément aux prescriptions de l’architecte en chef des Monuments Historiques. L’appel d’offres n’ayant pas obtenu de réponse, une solution transitoire avait alors été mise en place afin de mettre l’édifice hors d’eau.
Outre les qualités esthétiques et environnementales du chaume, les artisans spécialisés en la matière se font rares en région et en France. En effet, la pose d’un toit en chaume est une opération complexe qui nécessite du savoir-faire et un stock considérable en paille de seigle, dans la mesure où la toiture de la grange représente une surface de près de 500 m2.
Un nouvel appel d’offres ayant été lancé en 2016, un artisan spécialisé dans le chaume a été retenu par le maître d’ouvrage. Il s’agit de l’entreprise « Art et traditions du Chaume », basée à Monestier Port Dieu en Corrèze, représentée par Monsieur Armand Klavun.
C’est ainsi qu’une équipe de 5 artisans couvreurs a investi le site de la Rivière il y a près de 8 semaines, sous l’œil avisé du maître d’œuvre retenu, Luc Joudinaud, architecte DPLG. Les travaux du chaume devraient être terminés début juillet. La toiture en tuiles plates de pays sur la porcherie et le logis devrait être réalisée en suivant. L’opération de sauvegarde du hameau devrait donc être réceptionnée en septembre-octobre.
Un bel exemple de sauvegarde du patrimoine architectural de notre région, réalisé avec le soutien financier de la DRAC, du Conseil Régional et du Conseil Départemental de la Corrèze, qui apportent 70 % du budget global évalué à près de 330 000 €. Le solde restant à charge de la Communauté de Communes maître d’ouvrage.
Rendez-vous dans quelques semaines pour la fin du chantier !